L’évolution de l’Inserm au cours des dernières années est relativement contrastée. Globalement, les moyens de l’État ont augmenté légèrement plus vite que l’inflation, la subvention pour charges de service public passant de 569 millions d’euros en 2014 à 710 dans le projet de loi de finances 2023. Le nombre d’agents a augmenté passant de 8251 à 8402. Il s’agit toutefois d’une augmentation légère, inférieure à 2%. En revanche, l’on constate, comme dans beaucoup d’autres établissements opérateurs de l’État, un accroissement du nombre de contractuels. Leur part est passée de 38,3 % en 2015 à 39,6 % en 2021. Les recrutements annuels restent stables mais à un niveau nettement inférieur à ce qu’ils étaient aux débuts de la décennie 2010. Le résultat préoccupant est un vieillissement continu des agents de l’Inserm.

Entre 2014 et 2021, l’âge moyen des ingénieurs et des techniciens est passé de 45,8 ans à 47,6 tandis que celui des chercheurs passait de 48,7 ans à 51,7. Seule une politique plus volontariste des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé, permettra d’obtenir l’indispensable rajeunissement du personnel au cours des années à venir.